Par Karine Casalta
L’artiste corse BiondKid, alias Simon Guerrini, revient sur le devant de la scène avec un nouveau single en langue corse, Disco Misteriosu, un nouveau titre à l’ambiance aérienne et dynamique qui marque une nouvelle étape dans son parcours artistique audacieux.
Fusionnant la langue corse avec des sonorités électro-disco-pop envoûtantes, le musicien accompagné de son épouse Stéphanie, parolière et voix aérienne, poursuit ici son exploration sonore, mêlant claviers analogiques, boîtes à rythmes et influences nostalgiques.
Une fusion entre modernité et héritage musical
Compositeur et parolier passionné par la musique, Simon Guerrini est pionnier de la musique électronique insulaire et se plaît à amener la langue corse sur des terrains sonores novateurs. Ancien DJ et technicien radio, il a côtoyé les plus grands noms de la scène électro, comme Carl Cox et Laurent Garnier. Cette richesse musicale transparaît dans ses compositions où les sonorités insulaires rencontrent l’énergie des clubs internationaux.
Avec Disco Misteriosu, il nous propose ainsi un voyage entre nostalgie et innovation, accompagné de musiciens de talent qui apportent une touche acoustique à ses compositions.
Un EP et des collaborations à venir
En mars 2025, BiondKid dévoilera un EP trois titres, comprenant Disco Misteriosu et Mamma Mia, en hommage à ses influences italiennes et méditerranéennes. Ce projet sera suivi en juin par deux remixes inédits en collaboration avec la chanteuse Doria Ousset et Pantxix Bidart.
À travers ces nouvelles créations, BiondKid affirme son style unique, ancré dans les racines culturelles insulaires tout en s’ouvrant aux sonorités contemporaines. Son approche artistique, qui rappelle celle des pionniers du Riacquistu, redéfinit le paysage musical insulaire en alliant identité et modernité.
À écouter :
🎧 Disco Misteriosu – Sortie en février 2025
🎧 EP trois titres – Mars 2025
🎧 Remixes en collaboration – Juin 2025
📲 Retrouvez BiondKid sur YouTube, Spotify, Apple Music et Deezer.
Intervista:
Disco Misteriosu est un mélange subtil entre électro et influences corses. Comment est née l’idée de ce morceau ?
J’écoute de l’Italo Disco depuis tout jeune. Adolescent, j’ai eu la chance de pouvoir entrer dans des discothèques et voir le public s’éclater sur ce style. Je parle de la fin des années 80…
Où puisez-vous votre inspiration ?
Tout naturellement m’est venue l’idée de Disco Misteriosu : la volonté d’avoir une basse disco, un son acoustique, des guitares avec effet wah-wah mélangées avec des instruments électroniques ; et en chœur, des voix corses avec des mots qui résonnent.Disco Misteriosu est inspiré par l’amour, la nostalgie, le passé, les images de l’enfance… Mais le futur m’attire aussi énormément ! D’où ma volonté de maîtriser la composition électronique avec un ordinateur, des synthétiseurs, des boîtes à rythme…
Votre musique est profondément ancrée dans la culture corse. Comment trouvez-vous l’équilibre entre tradition et modernité ?
Je suis né sur cette île et j’y vis ; ça m’a permis de m’imprégner de son authenticité. J’ai eu la chance de faire mes études à Nice ; à 23 ans j’y ai découvert le monde de la techno. Très jeune, j’ai intégré l’équipe des Wonderland, soirées mythiques de la Côte d’Azur où j’ai pu faire des Warmup de grandes soirées, avec les plus grands DJ de la planète. Mon équilibre, je le trouve grâce à ces deux choses que j’ai vécues dans ma vie : le traditionnel, la Corse et la nouveauté du continent.
Comment définiriez-vous votre style musical ?
Style musical électro-pop-disco… Mais je suis capable de me plonger dans des rythmes très lents, comme pour le projet Elecktrad en 2011, ou dernièrement sur le remix de Doria Ousset Je ne sais pas.
La nostalgie semble être un thème récurrent dans vos morceaux. Quelle place occupe-t-elle dans votre inspiration ?
La nostalgie me donne de la force ; cette nostalgie-là est très positive pour moi. Elle m’aide à la création, au moment voulu. Mais elle n’est pas tout le temps le vecteur, ni le seul !
Vous avez collaboré avec plusieurs grands noms de la scène électro. Comment ces expériences influencent-elles votre travail ?
Avant l’électro, la techno a monopolisé la scène, disons jusqu’en 1995. Aujourd’hui, l’électro regroupe tellement de styles musicaux ! Vu cette évolution, ma collaboration avec des grands noms d’une scène passée électro n’influence pas mes compositions. J’écris en toute liberté. En revanche, avoir vécu dans le clubbing débridé plusieurs années m’a donné une direction. Mes créations sont toujours pensées pour me toucher, et émouvoir le public.
Y a-t-il un artiste ou un style musical qui vous ont particulièrement marqué ?
L’italo disco, Daft Punk et, bien sûr, toute la French touch. Diffuseur de musique depuis 25 ans dans les clubs, et ensuite à la radio, j’ai toujours été attiré par des groupes comme Queen, The Clash, Bronsky Boy…
Qu’aimez-vous faire quand vous ne composez pas ?
Prendre le temps chez moi, dans mon coin de campagne. M’en occuper, dans le calme que me procure la nature qui chante… Et, ce n’est pas contradictoire, m’adonner à l’enduro dans la montagne ! Et aussi passer des moments avec ceux que j’aime autour d’une bonne table… C’est vital pour moi, je me ressource.
Pouvez-vous nous en dire plus sur vos futurs projets ?
En mars va paraître l’EP remix 2 titres de Doria Ousset. En juin, un EP 4 titres dans le style électro-disco-pop, avec des parfums d’Italie et de French touch. Le but, après la sortie en juin, est de jouer sur scène ce live-set avec des instruments électroniques, un bassiste, un guitariste et un chœur de deux chanteuses.