À Ajaccio comme à Bastia, l’appel de la coordination antimafia a été largement suivi ce samedi 15 novembre.
Selon la police, 1.700 personnes ont défilé ; les organisateurs avancent près de 3.000 manifestants réunis sous un mot d’ordre clair : « Assassini, maffiosi, fora ».
Devant les préfectures, les préfets Éric Jalon (Corse-du-Sud) et Michel Prosic (Haute-Corse) sont sortis à la rencontre des cortèges. Le préfet Jalon a annoncé trois mesures à venir :
création de groupes d’évaluation de la criminalité organisée,
formation renforcée des agents publics,
soutien accru aux entreprises exposées aux pressions mafieuses.
Une minute de silence en hommage aux victimes a été observée.
Les prises de parole ont ensuite rappelé l’exigence de justice, notamment pour Pierre Alessandri, agriculteur assassiné le 17 mars. Via Campagnola met la pression : le syndicat n’exclut pas de nouvelles actions si l’enquête n’avance pas d’ici mars 2026.
À Bastia, les organisateurs ont souligné la nécessité d’une union citoyenne pour préserver une Corse « debout face à la mafia ».
De nombreuses personnalités étaient présentes dans les cortèges, parmi lesquelles Gilles Simeoni, qui salue « une mobilisation importante » et une démarche porteuse « d’aspirations fortes ».
Cette manifestation intervient huit mois après la première marche antimafia du 8 mars, qui avait déjà rassemblé entre 1.500 et 2.500 personnes à Ajaccio.

