FULL MOON
À la unePar Nathalie Coulon
Ne me dites surtout pas terriens que les nuits de pleine lune vous dormez parfaitement bien !
Elle était bien là, la belle, ronde et grosse lune de cette fin de mois. Era luna piena, full moon, pleine lune. Du plus loin de nos croyances, de nos superstitions, de la maternité à la puissance des mâles, à la ponte des œufs fermiers, se faire couper les tifs ou encore couper son bois, du plus loin encore avant même que Armstrong marche sur son plancher, la lune est là pour nous reconnecter à sa luminosité. Nous faire ressentir nos appartenances à l’universalité, nous réconcilier avec le subtil. Nous faire mettre un peu de côté nos petites misères, pour se poser, pour regarder la misère des autres.
Vivre ensemble sous un quartier de lune que ce serait bon et doux entre pavillons, barres d’immeubles et appartements avec balcon !
Aujourd’hui, je n’ose imaginer quand je vois les affiches électorales se placarder un peu partout que l’on finira bien par vivre bien ensemble.
Est-ce que l’on peut imaginer qu’une jeunesse en masse viendrait à voter un Zemmour ou une Marine Le Pen ? À mon tour après le groupe Indochine et son célèbre titre « J’ai demandé à la lune » À mon tour : qu’avons-nous fait pour en arriver là ?!? Quand on sait que sur notre île le père Le Pen ne traversait même pas le tarmac !
Il serait temps peut-être de redécouvrir les classiques de Balzac et ses Illusions perdues, encre, papier, vérité humaine, esthétique burlesque, de Proust et Zola.
Il faudrait aussi avoir un peu de temps pour relire ses classiques pendant que l’on s’emmerde à déchiffrer ses factures : « En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées », nous balançait la pub des années 70/80 depuis les grandes industries, tout comme Total qui essaie de semer le doute sur son impact sur le climat, ce que l’on constate c’est : essence trop chère, électricité trop chère.
L’eau trop chère, économiser votre quantité d’eau sous la douche le temps d’une chanson mais pas « Hôtel California » qui dure plus de 6 minutes ! (dixit Nice-Matin).
« Argent trop cher », disait le groupe Téléphone dans les années 80.
Les nuits d’insomnie, madame la lune quand on refait en une nuit le monde, on peut brancher nos radios et écouter à l’aube des émissions sur la biodiversité, le wokisme ce concept qui veut que dans l’inconscient collectif on prenne conscience des minorités, du sexisme, du racisme et du dérèglement climatique.
Je n’en aurai jamais appris autant que les nuits blanches de pleine lune.
En pleine conscience dans ce wellness lunaire, je serais curieuse de savoir ce qu’en penseraient les mazzeri, nos chamans nustrali de la montagne corse :
Wellness, hum bè !