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De Camille de Peretti

Calmann-Lévy Littérature

Par Karine Casalta

Avec ce roman entre histoire et fiction, Camille de Peretti nous entraîne dans une saga familiale au fil de trois générations et sur deux continents, autour du tableau Portrait d’une dame de Gustav Klimt.

Peint à Vienne en 1910, ce tableau a connu une histoire mouvementée qui interroge encore aujourd’hui. Acquis par un collectionneur en 1916, on ne sait pas ce qu’il devient, jusqu’à ce qu’une étudiante en histoire de l’art s’aperçoive en 1997, que ce qui semblait être un autre tableau de Klimt, acheté en 1925 par le musée de Plaisance en Italie, est en fait ce même tableau repeint par le Maître.

Volé la même année alors que se préparait l’exposition qui devait le célébrer en mettant en valeur cette découverte, il va mystérieusement réapparaître en 2019, fortuitement retrouvé par un jardinier dans les jardins du musée, sans qu’on ne sache jamais ce qui lui est arrivé durant toutes ces années.

Qui l’avait acheté en 1916? Pourquoi a-t-il été repeint? Pourquoi a-t-il été volé? Pourquoi est-il subitement réapparu? Qui était la jeune femme au regard subtilement mélancolique représentée sur le tableau? Aucun expert en art, aucun conservateur de musée, aucun enquêteur de police n’explique ces mystères. S’interrogeant sur cette femme, Camille de Peretti en imagine dans ce roman la destinée et celle de ses descendants, tous liés par ce tableau. Dans un récit parfaitement rythmé où se mêlent secrets de famille, amours contrariées et drames retentissants, l’auteure nous fait ainsi voyager au fil des lieux et des époques, de la Vienne des années 1900 au New-York de la Grande Dépression jusqu’à l’Italie contemporaine.

La toile, retrouvée par hasard, devient ainsi le point central d’une fresque familiale captivante.

L’auteure, Camille de Peretti

Romancière et traductrice, Camille de Peretti est née à Paris où elle a effectué toute sa scolarité dans une école internationale. Après une hypokhâgne et une khâgne, elle intègre l’ESSEC et multiplie par la suite les activités professionnelles: elle travaille tour à tour dans l’analyse financière dans une banque d’affaires singapourienne, puis pour la télévision japonaise où elle anime une émission culinaire, et enfin en France dans l’événementiel. En 2005, elle publie son premier roman, Thornytorinx aux éditions Belfond (prix du Premier roman de Chambéry). L’inconnue du portrait est son 9e roman.

Si vous deviez décrire votre dernier ouvrage en deux phrases ?
L’Inconnue du portrait, c’est l’histoire vraie d’un tableau de Gustav Klimt perdu, repeint, volé et retrouvé dont personne ne sait rien, surtout pas qui était Celle représentée sur le tableau. C’est une fresque qui s’étale sur 110 ans, une saga à suspense, où j’imagine la destinée de cette jeune femme ainsi que celle de ses descendants.

Photographe Céline Nieszawer-Leextra

Pour écrire il vous faut… ?

Du temps et une maison sans enfants.

Les thèmes qui vous inspirent ?

L’art, l’Histoire et le courage des femmes.

Votre meilleur souvenir de lecture ?

Le dernier livre qui m’ait littéralement emportée était À l’est d’Éden de John Steinbeck, c’est tout ce que j’aime, des personnages très forts, une histoire pleine de rebondissements, d’amour et de violence portée par une plume magnifique.

Un livre que vous auriez aimé signer ?

La vie devant soi de Romain Gary.

Une passion en dehors de l’écriture ?

Cela ne va pas surprendre, mais la peinture.

Le personnage de votre roman de qui vous vous sentez le plus proche ? Isidore, indéniablement.

Qu’aimez-vous faire lorsque vous n’écrivez pas ?
Lire, avec une bonne tasse de thé. 

Chaque fois qu’une réforme décentralisatrice est envisagée, elle a ici pour habituelle compagne de route une fracture qui traverse tout l’échiquier politique. L’actualité le démontre à nouveau. Sous l’ère de la gauche, et en incidence celle de Sarkozy, prévalait une méthode avec en corollaire la volonté d’aboutir. Cette fois, la conjonction de lignes rouges, l’improbable consensus pourtant réclamé par Darmanin et ses pas de clerc, alourdirent le climat insulaire, ourlant l’avenir du spectre du vieux démon des déchirements et la résurgence de la clandestinité.

Par Jean Poletti

La Corse serait-elle frappée d’une sorte de malédiction? Par quelle curieuse alchimie, tout projet évolutionniste semble synonyme d’oppositions frontales ou diffuses de la classe politique? Pourquoi ce concept de spécificité, qui irrigue désormais la société, est-il battu en brèche sitôt qu’une avancée est proposée? Une sorte de schizophrénie qui rend actuellement le dossier d’autant plus ardu à résoudre, tant du côté de Paris il semble que certains le soutiennent comme la corde soutient le pendu. En prononçant le mot autonomie l’actuel ministre de l’Intérieur sembla donner l’impression qu’il répondait davantage au souci d’éteindre un incendie qu’à une décision mûrement réfléchie. Là est sans doute le hiatus originel. Que l’on sache, cette mutation institutionnelle n’était pas dans les cartons du pouvoir. Elle fut une réponse factuelle aux débordements consécutifs, au guet-apens mortel d’Yvan Colonna dans les circonstances que l’on sait. Sans doute rapidement happé par les conséquences de son annonce le pensionnaire de Beauvau ne cessa d’alterner volontarisme et réserves. Acquiescements et restrictions. D’aucuns évoqueront un double langage. D’autres, la crainte de se fourvoyer dans une problématique dont il n’avait pas appréhendé les méandres. Annihilant, faute de succès, toutes ses chances à la prochaine présidentielle. Exemple éloquent, lors de la commémoration de l’assassinat de Claude Érignac, il eut des mots évoquant l’impérieuse nécessité de scruter le futur avec sérénité. Et de marteler « Il est temps d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la Corse, le gouvernement de la République est prêt. Il vous attend, il tend la main.» Qu’en termes élégants, ces choses-là sont dites, aurait acquiescé Molière. Mais dès le lendemain, sur une radio nationale, il employa une formulation sinon opposée à tout le moins différente, soulignant à l’envi les limites, presque les ukases, concernant la plausible réforme. Puis faisant fi d’une délibération 

largement adoptée par l’Assemblée territoriale, il réclama sans sourcilier l’unicité des édiles. Sans doute une manière de remettre dans le jeu la droite insulaire.

Mouvances balkanisées

Au-delà de tout jugement de valeur, et même si une telle volonté partait d’un bon sentiment, il passa ainsi par profit et perte le sacro-saint vote majoritaire qui prévaut en saine démocratie. D’autant que cette stratégie fut une pomme de discorde dans le camp libéral fractionnée entre la démarche incarnée par Laurent Marcangeli et Valérie Bozzi et celle défendue par Jean-Martin Mondoloni. Les premiers globalement partisans d’une autonomie, avec en contrepartie la territorialisation du mode de scrutin de l’Assemblée de Corse et la création d’une métropole ajaccienne. Le second, selon sa formule, préférant adapter les lois existantes plutôt qu’en adopter de nouvelles. Dans un calendrier qui ne doit rien au hasard, Nazione fut porté sur les fonds baptismaux. Agrégeant notamment Corsica Libera et Patriotti, il prône l’émergence d’une République corse. >>>

La suite de cet article est à retrouver dans Paroles de Corse #129 de mars en vente ici 

L’inflation et les crises internationales n’auront pas raison des vacances des insulaires. Du moins en partie. En effet, un tiers d’entre eux ne changeront rien à leurs projets alors que la majorité du panel n’avait pas prévu de partir cet hiver.

Malgré tout, le budget est revu à la baisse pour 41% des heureux vacanciers qui dévaleront les pistes enneigées si la météo le leur permet. Un peu plus d’un quart découvrira les charmes des vacances en ville et seulement 5% se prélasseront au soleil.

Enfin, l’autonomie est aussi de mise pour les voyageurs qui se détournent de plus en plus des agences de voyage, physiques ou digitales, pour mieux s’organiser de leur côté.

Sondage Exclusif Paroles de Corse – Opinion of Corsica – C2C Corse Toute reprise totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention complète. Étude réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 505 habitants de Corse âgés de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de département de résidence. Pour cette taille d’échantillon, la marge d’incertitude est de 3 à 5 points.

Dans l’ère tumultueuse de la révolution numérique, émergent des figures entrepreneuriales qui défient les conventions et repoussent les frontières de l’innovation. Paola Fabiani, présidente fondatrice de Wisecom, incarne cette essence même de l’audace et de la vision novatrice. Son parcours témoigne de son engagement indéfectible envers l’entreprise et son rôle sociétal.

Par Anne-Catherine Mendez

L’ouvrage de Paola, Le savoir n’est plus le pouvoir, publié en 2018, se dresse comme un manifeste au croisement de l’intelligence artificielle et du potentiel humain. Dans cet essai visionnaire, elle explore les ramifications profondes de la technologie sur notre société, plaidant pour une alliance entre l’innovation et l’humanité.

Au-delà de ses réalisations entrepreneuriales, Paola Fabiani s’illustre également dans l’arène publique, occupant des postes influents au sein d’organisations telles que le Medef ou le CESE. Son engagement transcende les frontières de l’entreprise pour embrasser des enjeux sociétaux plus vastes, attestant de sa conviction profonde quant au pouvoir transformateur de l’entrepreneuriat.

Ainsi, plongeons dans le monde dynamique de Paola Fabiani, où l’audace rencontre la sagesse, et où la technologie se marie à la conscience sociale pour façonner un avenir aussi prometteur qu’inspirant.

Parlez-nous de votre parcours ?

En parallèle de mes études j’ai intégré totalement par hasard Téléperformance, le leader mondial des centres d’appel.

J’ai ensuite évolué dans ce secteur jusqu’au poste de directrice des opérations du Groupe Armatis, et, à 23 ans j’ai été recrutée par mon client Neuf Télécom où j’ai intégré le comité de direction du grand public au poste de directrice des ventes.

En 2005, convaincus que ce métier pouvait être pensé autrement, nous avons avec mes associés créé Wisecom, le premier centre d’appels en plein cœur de Paris à un moment où tout le marché se délocalisait en «offshore», Afrique du Nord, Madagascar…

Notre objectif : Prouver qu’en mettant l’homme au cœur du modèle associé aux nouvelles technologies, nous pouvions être compétitifs et casser les idées reçues sur le centre d’appel avec des prestations sur mesure.

Quelles sont les activités de Wisecom? 

Wisecom est un centre de contacts au concept unique basé sur le talent humain et l’Intelligence Artificielle.

Ce positionnement nous a permis de créer une synergie optimale entre 2 métiers habituellement dissociés : le conseil et le centre de contacts.

Sur le volet du conseil, nous intervenons tant sur la conception que l’optimisation de programmes de commercialisation, de fidélisation, d’expériences clients et de coaching. Sur le volet opérationnel, nous proposons d’accompagner nos clients dans leur développement commercial en faisant de la prise de rendez-vous ou de la vente auprès d’entreprise, de gérer leurs services ventes ou réservation mais aussi leurs services clients ou encore de transformer les demandes via formulaires ou autre support en rendez-vous ou en vente. 

Nous sommes en train de devenir entreprise à mission démontrant ainsi qu’il est possible d’allier croissance et RSE dans un secteur hautement concurrentiel.

Vous êtes vice-présidente, porte-parole du Medef, présidente du Comex 40 national et bien d’autres responsabilités encore, cela ne donne pas le tournis ? Plus sérieusement que représente pour vous ces engagements ?

Selon moi, la notion d’engagement est fortement liée à celle d’entreprendre. 

J’ai créé Wisecom parce que je voulais faire bouger les choses et prouver qu’un autre modèle pouvait exister.

Mes différents engagements s’inscrivent dans cette même logique à savoir comment apporter ma petite pierre à l’édifice.

Aujourd’hui, avec le bureau national de la commission entreprenariat que je copréside, nous avons bâti une feuille de route dont la première mission est de diffuser l’esprit d’entreprise et l’envie d’entreprendre auprès de tous et notamment des jeunes, des seniors, des femmes… 

Nous travaillons également à permettre, à tous les entrepreneurs, d’accéder à un financement simplifié et diversifié, dès la création et à travers les différentes étapes essentielles de la vie d’une entreprise mais aussi à faciliter l’accès au marché son premier bien sûr et les suivants jusqu’à l’export. Enfin nous travaillons sur la prospective et l’avenir autour d’un thème sur l’entrepreneur de demain…

Avec une feuille de route et des actions, nous accompagnons le changement et influons sur les politiques publiques en remontant des cas constatés et des propositions concrètes sur des sujets fondamentaux pour les entrepreneurs, notre économie et notre société.

Est-ce que ça donne le tournis ?… S’engager, c’est pour moi, l’opportunité d’ouvrir son regard sur le champ des possibles, se confronter avec d’autres vécus et d’autres perceptions, ce qui en fait un merveilleux moteur d’inspiration personnelle mais aussi pour mon entreprise et ses perspectives.

Quels sont les grands enjeux selon vous de l’entreprise aujourd’hui ?

Nous sommes à un moment historique car nous devons inventer un nouveau modèle économique qui va nous permettre de créer une richesse nouvelle. 

L’entreprise doit à ce jour relever trois défis majeurs à la convergence des 3 transitions, Comment concilier croissance et climat ? comment faire face aux enjeux démographiques tout en conservant notre modèle social et comment appréhender l’impact de l’IA ? 

Chacune de ces transitions requerra un investissement de l’ordre de 100 milliards annuels. La question est de savoir où l’on va trouver les capitaux.

Avec en parallèle une conjoncture économique difficile, une géopolitique incertaine et un poids de la réglementation à la fois en augmentation croissante et de plus en plus complexe. Dans un contexte de concurrence mondiale, allant de plus en plus vite face à une innovation continue et des modes de travail en profonde mutation !

La réussite de ces 3 transitions suppose d’avoir un taux d’investissement de 24% du PIB, soit 2 points de plus qu’actuellement pour retrouver une croissance moyenne (d’après le Cercle des économistes), proche de celle de la France entre 1994 et 2008. 

L’économie est au service du bien commun. Le dernier sondage fait ressortir l’entreprise comme une valeur refuge pour beaucoup. Elle est un acteur majeur de notre société, un moteur des grandes transformations et un formidable levier social, sociétal et environnemental, elle sensibilise, embarque ses parties prenantes, clients, collaborateurs, fournisseurs… mais elle ne peut pas tout. Il faut l’accompagner, la soutenir.

Vous venez de créer une entité en Corse, Vado Via, de quoi s’agit-il ? (Objectifs, perspectives…)

Vado Via a été créé en 2021 et c’est le premier centre d’appels implanté en Corse, à Ajaccio. 

Implanter Vado Via en Corse est un choix qui s’est imposé naturellement. 

Bien évidemment par mes origines, mais aussi parce que la Corse est dynamique, avec un bassin d’emploi en croissance, et dont nous connaissons le potentiel d’attractivité pour nos clients locaux, nationaux et internationaux. 

D’autre part, parce qu’il y a une vraie volonté locale d’orienter l’économie de l’île sur des secteurs à haute valeur au cœur de la transformation numérique. 

Comme Wisecom, Vado Via possède des gènes RSE forts et veut contribuer au développement de l’économie locale.

Notre objectif avec Vado Via est de créer des emplois de qualité accessibles au plus grand nombre en apportant un métier nouveau sur le territoire, qui mêle digital et humain et qui peut correspondre à un large public, pouvant s’exercer sur toute la Corse.

Pour ce faire, nous travaillons à faire mieux connaître notre métier souvent assimilé aux clichés, nous proposons des formations complètes sur nos différents domaines d’activités (loisirs, tourisme, industrie, énergie, santé, mode…) pour acquérir de nouvelles compétences avec une organisation en flex working permettant de mixer présentiel et télétravail avec une proportion plus ou moins importante selon la localisation et les temps de trajet adapté aux contraintes territoriales.

Nous avons aussi établi des partenariats avec Cap emploi, et nous avons créé un parcours de formation unique en collaboration avec Pôle emploi et l’AFPA.

Nous avons pu faire aboutir ce projet et nous développer avec le soutien du M3E et de l’ADEC.

Aussi, nous nous engageons activement à réduire notre empreinte carbone, en réduisant les déplacements liés au transport, en utilisant l’IA pour réduire le volume d’interactions des marques, minimisant ainsi la quantité de datas et réduisant donc l’empreinte carbone qu’elle génère. Un objectif d’agir concrètement pour la transition environnementale que nous poursuivons en participant à la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) Provence Corse.

Aujourd’hui, Vado Via c’est déjà une vingtaine de collaborateurs répartis sur toute la Corse.

Comment jugez-vous l’écosystème corse ?

La Corse recèle un très beau potentiel mais aussi des difficultés liées à son histoire, sa situation géographique et son économie…

L’écosystème corse a su à travers l’histoire démontrer son talent et ses qualités de visionnaire. À l’aune des transitions majeures que j’évoquais, il nous faut à nouveau le fédérer, pour l’utiliser, arriver à se projeter dans ce nouveau monde, capitaliser sur nos savoir-faire et nos atouts pour accompagner la transformation de nos modèles en conservant notre âme et nos valeurs qui font notre identité.

Quelle est votre devise ? 

Les compétences se périment de plus en plus vite, là où les talent se découvrent et se bonifient !

Sébastien Ristori est analyste financier, directeur du groupe BARNES Corse et professeur de finance d’entreprise et finance durable à l’Université de Corse. Il est auteur et directeur de collection aux Éditions Ellipses.

Les délais de paiement

En France, la loi encadre strictement les délais de paiement entre entreprises afin de préserver la trésorerie des sociétés, notamment des plus petites, et d’éviter les abus de position dominante. Le délai de paiement standard est de 30 jours. L’Article L441-10 du Code de Commerce fixe le délai de paiement maximum à 60 jours à compter de la date d’émission de la facture, ou 45 jours fin de mois si cette option est choisie et explicitement mentionnée dans les conditions de vente et sur la facture. Il est possible de convenir de délais de paiement différents dans le cadre d’accords sectoriels ou interprofessionnels, à condition que ces accords ne portent pas atteinte de manière excessive à la situation financière des PME. Ces dérogations doivent être justifiées par les usages du secteur ou les spécificités de l’activité concernée. En cas de non-respect de ces délais, des sanctions sont prévues. L’entreprise débitrice peut se voir infliger des pénalités de retard, calculées sur la base des taux d’intérêt appliqués par la Banque Centrale européenne à son opération de refinancement la plus récente, majorés de 10 points de pourcentage. De plus, une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40 euros minimum est due au créancier en cas de retard de paiement. Les entreprises doivent également publier dans leurs comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement pratiqués vis-à-vis de leurs fournisseurs et clients. On mesure ces écarts par le besoin en fonds de roulement, qui exprime la différence entre le moment où la société paie ses fournisseurs et encaisse les ventes réalisées auprès de ses clients. 

Des impacts financiers positifs pour les uns au détriment des autres…

Pour améliorer leur position de trésorerie ou la valorisation de leurs entreprises, certaines sociétés, notamment les plus grandes d’entre elles, ne lésinent pas sur le retard de paiement à leurs fournisseurs. À court terme, retarder les paiements peut améliorer la position de trésorerie de l’entreprise, puisqu’elle conserve des liquidités plus longtemps. Cela peut être particulièrement utile dans des situations de tension de trésorerie malgré la contrepartie coûteuse, puisque les retards de paiement peuvent entraîner des pénalités, des intérêts de retard, et augmenter les coûts financiers globaux pour l’entreprise. Les retards de paiement peuvent nuire aux relations avec les fournisseurs, entraînant potentiellement des conditions moins favorables à l’avenir, comme des prix plus élevés, des conditions de paiement plus strictes, ou une réduction de la qualité du service ou des produits fournis. Mais ce dernier point est discutable lorsqu’il s’agit de grands groupes, à l’instar de Faurecia il y a quelques années qui payaient ces fournisseurs, des TPE et des PME, plus de 160 jours ! Et le pauvre petit producteur pour qui Faurecia composait 90 à 100% de son chiffre d’affaires n’avait qu’à faire avec, ou partir. En effet, ce dernier subit une pression financière : il ne dispose pas de liquidités suffisantes, doit rendre compte à sa banque qui peut accorder un financement de court terme et des lignes de trésorerie, parfois coûteuse. Également, afin de réduire un besoin en fonds de roulement (BFR)*, une entreprise qui n’encaisse pas plus vite ses clients peut préférer la hausse des délais de paiement aux fournisseurs. Cela a pour conséquence de réduire le BFR. Parce que tant qu’un fournisseur n’est pas payé, l’argent est toujours sur le compte en banque. La réduction du BFR libère des liquidités précédemment immobilisées dans le cycle d’exploitation. Ces fonds peuvent alors être utilisés pour rembourser des dettes ou investir dans des projets à forte rentabilité, ce qui peut directement augmenter la valeur de l’entreprise. La valeur des capitaux propres, et donc des actions que détient l’actionnaire, est la différence entre la valeur de l’entreprise elle-même diminuée de la valeur de la dette bancaire et financière nette du cash disponible. Si la valeur de l’entreprise est de 10, la valeur de la dette nette de 6, alors la valeur des capitaux propres et des actions est de 3. Si la société réduit son BFR de 2 en payant excessivement tard ses fournisseurs, elle conservera plus de cash disponible à l’instant T : la valeur de la société serait alors de 10 – 4 (et non plus 6) soit une valeur des capitaux propres de 6. Ou comment créer de la valeur au détriment des autres ?

La finance durable passe par là !

Les critères ESG (Environnementaux, Sociétaux et de Gouvernance) englobent différents indicateurs de surveillance dits « extrafinanciers » pour obliger les entreprises à rapporter leurs performances en matières climatiques, en matière de relations humaines et professionnelles et en matière d’éthique. Nous avons déjà évoqué de nombreuses fois ce sujet au fil des mois dans ce magazine ! Eh bien, le respect des délais de paiement fait partie des nombreuses variables qui feront l’objet d’un reporting aux investisseurs et au grand public dans le « S » de Société. Une entreprise qui ne respecte pas un délai convenable à ses fournisseurs prend le risque de détériorer les relations avec ses partenaires, mais prend également un risque réputationnel auprès des consommateurs. Le risque s’étend à l’écosystème qui peut remettre en doute la durabilité de bonne gestion de la société, notamment par les analystes et crédits des banques éventuellement prêtes à accorder un financement, ou par les analystes financiers qui peuvent sous-évaluer l’entreprise compte tenu des nouveaux risques.

C’est ainsi que Bercy à épingler, fin 2023, 40 grandes entreprises qui ont été pénalisées par des amendes sévères : Veolia (1,6 M€), Showroomprivé (1,3M€), M6 (1,1M€), McDonald’s (250k€)… Accroître la rentabilité de ses entreprises, c’est une chose, au détriment des autres, c’est autre chose ! Les nouvelles règlementations ESG viendront désormais sanctionner les sociétés les moins respectueuses de leurs parties prenantes : une bonne nouvelle pour les TPE et petites PME qui, en France, sont les meilleures élèves en matière de respect des délais de paiement. 

*BFR = Stocks de matières, marchandises et produits finis + Créances clients et autres créances – dettes aux fournisseurs, dettes fiscales et sociales

À 36 ANNI, HÀ DECISU DI CAMBIÀ DI VIA PRUFEZIUNALE, DI LASCIÀ PARLÀ U SO CORE, A SO PASSIONE PER A CUCINA È L’ARTE DI FÀ PIACÈ. HÈ NATA CUSÌ ZIA MARIA DI A QUALE A NOVA BUTTEGA IN BASTIA CAMPA TUTTI L’AMATORI DI A BONA ROBBA.

Par Petru Altiani

J’ai toujours eu en moi cette volonté d’entreprendre», confie Roxane Paoli dans un large sourire. Avec une décennie d’expérience dans le conseil bancaire, elle a décidé en 2021 de laisser libre cours à ses aspirations, portée, dit-elle, par « l’envie de créer et développer de nouvelles idées en phase avec le monde dans lequel nous vivons, un projet qui dure dans le temps avec un impact positif – je l’espère – sur Bastia et plus si affinités». Devenir «artisane-pastière», plus qu’un challenge, une métamorphose alignée sur ses valeurs et sa passion pour le « goût du bon ». « La naissance de Zia Maria répondait à ce souhait de virage personnel et professionnel», explique la jeune femme de 36 ans. Et d’ajouter : «La cuisine est pour moi synonyme de partage et d’échanges. Les recettes de Zia Maria sont le fruit d’une collaboration avec proches et amis depuis le début du projet il y a trois ans en arrière, c’est la crise sanitaire qui m’a donné l’occasion de mettre la main à la pâte et de suivre une formation spécialisée en Italie.» Dans son échoppe flambant neuve, située au 2 rue Neuve- Saint-Roch, une artère piétonne animée de la ville de Bastia, Roxane a à cœur de permettre aux «Pasta Lovers» d’apprécier pleinement le processus de fabrication artisanale. En toute transparence et dans un esprit résolument immersif. «L’approche Zia consiste à entrer dans la cuisine comme je le faisais lorsque j’étais enfant», précise- t-elle, évoquant des souvenirs empreints de tradition et de bonheur familial avec sa grand-mère et ses tantes.

LA MADELEINE DE PROUST

 » LA CUISINE EST POUR MOI SYNONYME DE PARTAGE ET D’ÉCHANGES. LES RECETTES DE ZIA MARIA SONT LE FRUIT D’UNE COLLABORATION AVEC PROCHES ET AMIS DEPUIS LE DÉBUT DU PROJET. « 

Les vitrines de Zia Maria exposent un spectacle haut en couleurs, dévoilant le ballet des malfadine, casarecce ou gnocchi. «C’est un retour aux sources» pour la cheffe d’entreprise qui offre aux fins gourmets la possibilité de composer leur repas avec une certaine idée de la Dolce Vita. La proximité avec d’autres commerçants locaux enrichit cette dimension conviviale. Après avoir visité le fromager, le boulanger, ou le maraîcher, une halte chez Zia Maria vient compléter le cabas des amateurs de produits authentiques. Par rapport aux pâtes sèches, les pâtes fraîches présentent de nombreux avantages nutritionnels protégeant les cellules, régulant la glycémie et favorisant la satiété. Roxane Paoli indique que le taux élevé de protéines dans le blé dur contribue à la consistance de ses mets qui s’inscrivent dans une démarche de «manger sain», un équilibre entre plaisir gustatif et bien-être, basé sur le «circuit court»; du producteur au consommateur.

AVENTURE HUMAINE

Le passage du conseil bancaire à la fabrication de pâtes fraîches artisanales n’était pas un simple changement de carrière pour Roxane. Sa décennie en tant que conseillère bancaire, au contact de divers entrepreneurs, l’a préparée à cette transition. «J’ai vécu par procuration leur quotidien, leurs problématiques mais aussi leurs réussites», poursuit-elle, révélant comment ces expériences sont devenues des atouts déterminants dans sa nouvelle vie d’entrepreneure. «Ce sont des rencontres qui m’ont enrichie et donné envie de passer de l’autre côté, de vivre une aventure humaine à mon compte et proposer une chose inédite ». Roxane souligne par ailleurs l’importance des acteurs locaux dans la concrétisation de son projet. « D’avoir une idée ne suffit pas pour qu’elle voit le jour », affirme la charmante bastiaise, mettant en avant l’engagement de partenaires tels que l’Agence de Développement Économique de la Corse qui a joué un rôle crucial pour faire de Zia Maria une réalité. Quand on lui demande quels sont ses projets futurs, Roxane insiste sur la satisfaction de ses clients comme juge de paix. Elle estime que le développement de Zia Maria ne se fera qu’à travers cette voie, spécifiant que «c’est un secteur exigeant qui requiert un engagement sans faille. Bien que le chemin soit long, il est essentiel pour moi ne pas oublier les motivations premières ».

 » C’EST LA CRISE SANITAIRE QUI M’A DONNÉ L’OCCASION DE METTRE LA MAIN À LA PÂTE ET DE SUIVRE UNE FORMATION SPÉCIALISÉE EN ITALIE. « 

LA PELLICULE DU GOÛT

Selon l’artisane-pastière, le plaisir de faire plaisir est un pilier fondamental qu’elle met
en partage au quotidien, en collaborant aussi passionnément avec des chefs cuisiniers locaux reconnus. Lors du dernier festival du film méditerranéen Arte Mare, Sébastien Poggi du restaurant L’Odéon et Carlu Maria Geronimi d’A Dulcezza ont sublimé ses délicieux cannelloni, proposant aux cinéphiles une expérience culinaire unique et renforçant ainsi les liens entre art et gastronomie. Cette alliance du beau et du bon paraphe mieux que longues digressions l’approche, pour ne pas dire la philosophie, de celle qui donna un nouveau cap à sa vie professionnelle. Une mutation qui ne s’apparente pas à quelque coup de tête, mais s’inscrit dans une démarche réfléchie dévolue à être en harmonie avec soi-même. Comme si s’était opérée une postulation entre l’essentiel et l’accessoire. Une telle démarche est à saluer tant elle puise dans une ardente volonté qui répond à maints égards au fameux connais-toi toi-même. Ou encore du précepte deviens ce que tu es. Roxane Paoli démontre à l’évidence que les chemins du possible s’ouvrent à qui veut bien les défricher.

LOUABLE EXEMPLE

En cela l’initiative a valeur d’exemple et porte témoignage que le volontarisme peut briser maints obstacles pour fondre dans un même creuset idéal et réalisme. Certes l’exemple n’est pas isolé. Sans doute ici et là, d’autres personnes réalisent ce radical changement d’existence. Mais de telles conversions ne sont pas fréquentes, tant elles ont pour compagnes de route des prises de risques qui rebutent fréquemment ceux ou celles qui aspirent à sauter le pas. Sans verser dans l’éloge exagéré, nul n’infirmera que Roxane Paoli mérite un coup de chapeau. Et nous fait augurer qu’elle pourrait rapidement devenir une référence dans sa nouvelle activité. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Bannissons les litotes ou le langage policé.
Évitons de mettre en parenthèses des événements sociétaux. Cessons de les remiser dans le domaine de vulgaires faits divers en occultant les liens diffus qui les relient à une problématique émergente. Décrire sans euphémisme une néfaste situation naissante est sans conteste le meilleur remède pour en juguler sa propagation.

Par Jean Poletti

es réactions populaires sporadiques s’invitent dans le débat insulaire amputant le concept du vivre ensemble. Et laissant percer ce que de manière prosaïque la sociologie nomme le rejet de l’étranger. Certains feignent de l’ignorer dans une fausse démarche altruiste, s’apparentant fréquemment au moyen de contourner le hiatus. D’autres, campant sur une louable doctrine humaniste, rechignent à scruter

la réalité aussi prégnante fut-elle. Pourtant la Corse n’est plus à l’abri d’un clivage communautariste. Il est illustré par plusieurs événements récents qui suscitèrent des réactions populaires.

RÉACTIONS POPULAIRES

Au-delà des rassemblements ou prises de position, perçait en formule lapidaire le fameux «on n’est plus chez nous», comme cri de ralliement. Cela se produisit voilà quelque temps quartier des Cannes à Ajaccio ou des dealers avaient interdit la venue d’agents municipaux. Inscriptions sur les murs et cris de la foule mêlaient « A droga no » et « Arabi fora ». Plus récemment du côté de Paese Novu, à Bastia, une manifestation fut l’épilogue d’une rixe entre jeunes. L’un deux, Raphaël victime de blessures à l’arme blanche. Là aussi percèrent des tensions entre Corses et Maghrébins, ponctuées par des assertions telles «Racailles fora» «Ici ce n’est pas la banlieue parisienne » ou encore « Basta cusi ». En corollaire se produisit l’agression contre une personne âgée par un couple originaire de Pologne. Ou celle qui se produisit à L’Île-Rousse, durant laquelle un résident fut molesté par plusieurs individus, prêtant le flanc à des propos vilipendant des groupes allogènes.

LE GRAND DANGER

Ici et là, ces confrontations sont d’évidence attisées par les réseaux sociaux, qui sans retenue versent dans le racisme. Voilà le grand danger. Tel est l’enjeu aux lisières d’autres plausibles débordements qu’il convient d’anticiper, dans une démarche collective en rupture avec une passivité proche du lascia core. Sans verser dans le diagnostic social, nul ne contestera que ces exactions se produisent fréquemment dans les quartiers dits populaires. Ces immeubles et lotissements au sein desquels la cohabitation entre locaux et 

population immigrée, ou qui en est issue, se fragmente. Et voilà que surgit chez nous le spectre réel ou supposé des obstacles à l’intégration et a fortiori de l’assimilation. Tels avancent même l’argument culturel et de la perte de l’identité insulaire. En cela ils n’hésitent pas à asséner que ces gens venus d’autres horizons battent en brèche l’adage «La Corse fabrique des Corses.» Au risque d’insister plus que de raison, la société insulaire risque, si l’on n’y prend garde, d’être happée par une spirale du rejet de l’autre, propice à des affrontements plus radicaux encore que ceux qui forgent l’actualité.

PHÉNOMÈNE DE BANLIEUES

Dans une évidente accélération des clivages, le fait démographique s’immerge désormais dans le positionnement politique. Il est notamment mis en exergue par Core In Fronte qui affirme déceler une fragmentation communautaire de la société corse. Et d’enfoncer le clou en ajoutant qu’il n’existe qu’une seule communauté de droit sur cette terre: le peuple corse. Analyse spécifique aux indépendantistes ? Nullement. U Partitu di a Nazione Corsa évoque sans ambages un phénomène de «banlieurisation» estimant par ailleurs que la société corse est menacée dans son existence par les valeurs et codes culturels qu’elle porte. En point d’orgue, l’association identitaire Palatinu se montre plus exclusive encore. À ses yeux nul doute n’est de mise, la Corse est confrontée à une tension permanente entretenue par la présence massive de populations extérieures. «Elles produisent nombre d’éléments animés par un esprit profondément prédateur et vindicatif à l’égard des Corses de souche et des Européens assimilés. »

CAÏDS DE QUARTIERS

Évoquer une tentative de récupération n’est pas vue de l’esprit. Pour autant ignorer que le feu couve sous les cendres relèverait d’une léthargie intellectuelle et morale pouvant annoncer un réveil douloureux. Il est sans doute encore temps d’accréditer l’idée que le pire n’est pas forcément certain. Cela implique de déciller les yeux. De reconnaître que dans nos villes aussi existent des zones de non-droit où des caïds aux petits pieds s’affranchissent des règles élémentaires. Cela est prégnant dans certains endroits de la cité phocéenne, aux alentours de la capitale ou en d’autres lieux hexagonaux. Éviter que cela n’arrive sur nos rivages est aux antipodes de la stigmatisation. Elle procède tout simplement de l’ardent souhait que la citoyenneté pleine et entière soit le creuset d’une harmonie façonnée par une Corse ouverte. À condition que ceux qui s’y sont installés, ou parfois même sont nés ici, acceptent sans l’ombre d’une réticence cio che no simu. Avec nos défauts et nos qualités. Et sans doute les qualités de nos défauts. En toute hypothèse, tout accrédite l’idée d’une situation ayant la fragilité du cristal. Les points d’achoppement qui se succèdent impliquent forcément une réelle vigilance. Et notamment de trier le bon grain de l’ivraie.

FÂCHEUX PRÉCÉDENTS

S’opposer aux brebis galeuses ne doit pas se muer a une détestation générale d’une communauté majoritairement calme, silencieuse et inconnue des rubriques de faits-divers. Il n’empêche l’angélisme de certains qui se refusent a voir une mutation sociétale participent, malgré eux, a ce climat délétère. Ils continuent selon la formule consacrée à ne pas mettre de mots sur des maux, en foulant aux pieds l’élémentaire réalité. Osons dire que depuis quelque temps 

les incidents se multiplient. Sans remonter aux calendes grecques rappelons la fâcheuse scène de la plage de Sisco, squattée par des baigneuses en tchador. Ou encore des pompiers attirés dans un guet-apens, Jardins de l’empereur a Ajaccio, qui entraina les débordements que l’on sait. En incidence il est établi que même si ils n’en ont pas le monopole certains non corses s’impliquent pleinement dans le trafic de stupéfiants et dealent au pied d’immeubles, au grand dam de la population. Professer que cela est accessoire est synonyme d’ignorance qui contribue au malaise qui s’instaure en certains points des agglomérations. Elle alimente la cassure entre riverains de confessions ou d’origines différentes. Avec en point d’orgue le refus de côtoyer les locataires venus d’ailleurs.

CIRCONSCRIRE LE FOYER

Prévenir, éviter que ce rejet se propage jusqu’à la rupture et l’affrontement, est encore possible. Il implique nécessairement de flétrir sans atermoiements cet esprit de bande qui à bas bruit s’accapare des territoires. Ou dévolu à faire régner une loi que les locaux n’acceptent pas. La Corse a assez de ses problèmes sans que plane le spectre d’un conflit, pour l’instant larvé qui porte en germes de graves débordements. Loin de nous la volonté d’un syllogisme religieux. Bien au contraire. Notre propos est aux lisières du cri

d’alarme qui tend à ne pas mélanger les serviettes et les torchons. Mais de réitérer le fait prégnant qu’au sein d’une communauté une minorité agissante n’est pas blanc- bleu. Elle doit être sans stigmatisation mise sous le boisseau par la force de la justice. Prendre cette affaire à bras le corps est non seulement souhaitable mais aussi urgente. À trop laisser l’eau couler sous les ponts les implacables mécanismes connus sous d’autres cieux auront ici un terreau fertile pour progresser. Avec cette nuance fondamentale que chez nous la révolte peut prendre un tour dramatique.

EXEMPLES PROBANTS

Rétorquer que cela est une exagération ou procède de prévisions infondées ne résistent pas à la claire vision. En tous lieux les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il suffit de jeter un œil par-dessus le bras de mer pour en être édifié. Là-bas aussi on adopta la méthode Coué. Le résultat? Des personnes voulant rejoindre leur domicile contraints de se justifier au hasard de barrages dressés par des délinquants.

Au vu au su des policiers avouant leur impuissance. Bien sûr la dialectique extrémiste doit être chassée des esprits. Sans conteste jeter de l’huile sur le feu ne peut satisfaire. Mais entre le refus de certaines thèses et le déni existe une voie médiane pétrie dans le réalisme. Celle qu’il faut impérativement emprunter au nom de la quiétude à retrouver. Elle tient un seul mot : lucidité.

CONDITIONS D’ACCUEIL

L’antidote ? Répéter à l’envi que la Corse accueille, tolère, ceux qui ne se croient pas en terrain conquis. Mais qui se plient de bonne grâce ou par obligation aux usages, habitudes et culture du pays hôte. Si cela leur est trop pesant, ou si l’envie leur prend de passer outre, rien ne les oblige à séjourner sur notre sol.

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Le bien-être physique et mental occupe aujourd’hui une place centrale dans nos vies frénétiques. Pour répondre à ce besoin croissant, le Centre du Mieux-Être, situé sur la commune de Mezzavia, offre une oasis de sérénité. Ce centre propose une gamme complète de services, allant de la réflexologie plantaire à la consultation avec un psychologue, en passant par les conseils d’une diététicienne et les bienfaits d’un massage dispensé par une infirmière spécialisée. Plongeons-nous dans l’univers apaisant de ce centre, où le corps, l’esprit et l’âme sont pris en charge de manière intégrale.

Par Anne-Catherine Mendez

Fondé en 2023 par Elisabeth Colonna réflexologue de formation, le Centre du Mieux-Être a pour vision d’offrir un espace où les individus peuvent trouver des solutions pour améliorer leur bien-être global. Elisabeth a souhaité créer un lieu qui devienne rapidement une référence en matière de santé intégrale. Il propose une gamme complète de services conçus pour répondre aux besoins variés des patients. Chaque programme est conçu sur mesure pour favoriser l’harmonie physique, mentale et spirituelle. Une équipe dévouée de 5 professionnels de la santé et du bien-être est au cœur du succès du Centre du Mieux-Être. Des experts en yoga, méditation, massages thérapeutiques, nutritionniste en passant par une thérapeute psychologue. Chaque membre de l’équipe contribue à créer une expérience enrichissante et personnalisée pour la patientèle.

UNE APPROCHE HOLISTIQUE

Ce qui distingue le Centre du Mieux-être, c’est son engagement envers une approche holistique du bien-être. Les programmes sont conçus pour traiter le corps, l’esprit et l’âme simultanément, encourageant ainsi une transformation complète et durable. En plus des services réguliers, le centre organise régulièrement des événements spéciaux et des ateliers thématiques. Ces occasions offrent aux participants l’opportunité de se plonger davantage dans leur parcours de bien-être, d’apprendre de nouvelles techniques et de partager des expériences avec d’autres membres de la communauté.

Le Centre du Mieux-Être incarne l’idée que le bien-être va au-delà de la simple absence de maladie. Il s’agit d’une quête constante d’harmonie, de croissance personnelle et de bonheur. Grâce à son engagement envers une approche holistique et à son équipe dévouée, le centre reste un phare guidant ceux qui cherchent une vie épanouissante. En adoptant une vision intégrale du bien-être, le Centre de Bien-Être Intégral invite chacun à prendre soin de lui- même de manière complète, conduisant à une vie plus équilibrée et épanouissante. Rejoignez cette équipe pluridisciplinaire pour un voyage vers l’harmonie intérieure et découvrez une vie pleine de vitalité et d’équilibre.

Centre du Mieux-Être
Parc d’activités de Mezzavia 2- Bâtiment A – 20167 Mezzavia Prise de rendez-vous: Resalib

SOLU A VERITÀ… A ghjurate ?

Matteu Ceccaldi :

iè a ghjurgu ! Allora pudemu principià…

Par Vannina Angelini Buresi

Mi prisentu: Mi chjamu Matteu Ceccaldi aghju 49 anni sò natu in paese , sò merre di Marignana dapoi u 2020, aghju una figliola di 4 anni è sò assistante parlementariu di u deputatu auropeu, Francescu Alfonsi.

1. Par voi, a tarra, chì vole dì ?

A tarra hè u cumunu, sparte i lochi da chì tutti ebbienu da chì fà, da scumbatte, da pudè cresce a so attività. Quì in Marignana, a tarra, hè l’agricultura cù a pruduzzione di farina castagnina è di salameria, a tarra hè quella chì ci face manghjà.

2. Parchè impegnavvi in a vostra cumuna ?
Ghjè u fattu d’esse ingrandatu in paese, d’esse ci andatu à a scola, u fattu dinò d’avè u babbu chè aghju. Aghju una leia à a tarra è cù u me paese particulare è aghju a voglie d’aiutà à tutti da ch’elli sianu bè in paese.

3. Da fà campà u rurale è i paisoli, chì ci vole à fà?
Elettu dapoi u 2008 è merre dapoi u 2020, ci sò sempre e listesse primure, avemu avutu u tempu di riflette, ma ci vuleria più alloghji, pocu case da pudè stallà famiglie è pocu travagliu. Avemu 8 appartamenti cumunali. Tutti i paesi anu e listesse dificultà, podassi cù a Fibre è a 4 G chè no aspittemu da quì à pocu, certi puderanu stà in paese, travagliendu in casa soia.

4. In tantu chè merre, qualesse sò e vostre dificultà ?
Aghju dighjà mintuatu e nostre dificultà ma l’imbroglii administrativi chè no pudemu scuntrà in e nostre cumune ùn ci aiutanu micca, par tuttu ci vole à fà dumande! Ci vole à dumandà subvenzione da realizà prughjetti è e dimarchje ùn sò micca faciule.

5. I vostri prughjetti?

Rifà certe strade, certi lochi sò periculosi, a ghjesgia hè aghjà stata rifatta, Ci vole à compie tuttu u ghjettu di i cundotti; Ci sò dui altri paisoli dinò chì facenu parte di a cumuna, Chidazzu è Revinda, hè un prughjettu di 200000 euri . Fà chjassi in leia cù u patrimoniu è a storia di u paese è di a Corsica, divemu mette in ballu l’epica di a resistenza cù quelli sbarcati di U Casabianca chì sò passati par Revinda, una storia scunnisciuta.

6. Chì Sucetà chì prughjettu par A Corsica, sicondu à voi?
Una sucetà appaciata, incù più spartera à u nivellu di e ricchezze, una sucetà più ghjusta duve ognunu pudaria vince a so vita è campà abbastanza bè.

7. L’autunumia sì ne parla di più in più, a vidite cumu?
L’autunumia si deve cunstruisce vicinu à a ghjente cù cio ch’ellu ci vole à piantà è cio ch’ellu ci vole à fà. E decisione devenu esse pigliate da un gruppu largu.

8. Rigreti n’avete?

Quale hè chì ùn ne hà ? Circhemu sempre a piglià e decisione e più ghjuste, cù a spirianza, sò piuttostu aghjustamenti

ch’ellu ci saria vulsutu fà ma ùn sò micca rigreti.

9. Chì ricuminciariate?

Pensu tuttu chì à l’epica ciò chè aghju fattu aghju circatu di fà lu par u megliu. Ma cum’è l’aghju detta ricuminciariu tuttu cù aghjustamenti.

10. Sete in esiliu, vi tocca à cambià di locu incù a cundizione d’esse impegnatu in pulitica altrò. Induve andate è parchè?

S’ellu era arimane avariu rispostu l’Irlanda, ma oghje andariu in America chì sottu à Donald Trump ci hè u periculu.

11. Avà, scuntrate à Emmet Brown un parsunnaghju di fizzione, u prufissore «scemu» di «Retour vers le futur», vi permette di vultà cù a sò vittura, in un’altr’epica, a qualessa scigliite?

À l’epica di U Medievu è di a Rinnascita in Italia.

12. Intirvista compia, hè compia a vostra vita (bella sicura, u più tardi pussibbule!). Hè ghjunta l’ora… Vi ne cullate in paradisu, San’Petru v’aspetta è vi lascia trè favore:

A prima: Par l’eternità di stà vi ne vicinu à qualchissia chì campa quassù. Minnana, quelli di a famiglia ma sopratuttu a me minnana.

A siconda: D’avè u putere di cambià qualcosa nantu à sta tarra è micca forse in Corsica.
Fà chì u cambiamentu climaticu piantessi.

A terza: Di vultà prestu in casa à circà un oghjettu caru.
Un ritrattu di me zitelettu in e calanche di A Sarrera, devu avé 7 o 8 anni, hè par u ricordu di u mumentu.