Ce lundi matin, les taxis de Haute-Corse ont mené une opération de blocage et de ralentissement pour protester contre la nouvelle tarification du transport sanitaire, prévue pour entrer en vigueur le 1er octobre. Après avoir bloqué le port de Bastia et défilé en ville, les chauffeurs se sont rassemblés devant la préfecture dans le cadre d’une mobilisation nationale initiée par une intersyndicale.
En cause : une convention publiée récemment, qui instaure un tarif forfaitaire de 13 euros par transport, complété d’une rémunération au kilomètre, uniforme à l’échelle nationale. Les chauffeurs dénoncent une baisse possible de leurs revenus jusqu’à 30 % et une remise en cause du système au taximètre, qu’ils jugent plus juste. “Nous sommes des exécutants, pas des prescripteurs”, s’est défendu un chauffeur bastiais, face à l’augmentation des dépenses de l’Assurance maladie liées aux transports sanitaires, évaluées à 6,74 milliards d’euros en 2024.
Une délégation de la Fédération des Taxis Indépendants 2B a été reçue par la préfecture, la CPAM de Bastia et brièvement par le président de l’exécutif corse, Gilles Simeoni. Si les revendications ont été entendues, les taxis craignent que le gouvernement ne revienne pas sur cette réforme. Le blocage a été levé en début d’après-midi, mais les professionnels restent mobilisés face à un avenir incertain.